La rentrée n’est pas qu’un simple retour à la routine : c’est un point tournant. Un moment pour remettre les compteurs à zéro, repenser ses habitudes, et peut-être même… poser des choix plus alignés avec ses valeurs.
Alors, plutôt que de replonger tête baissée dans le tourbillon des horaires chargés, si l’on choisissait de vivre septembre autrement? De l’ancrer dans quelque chose de plus grand que soi – un réseau coopératif bien vivant, tissé serré, où chaque achat devient un geste pour la collectivité.
De prouver, une facture à la fois, qu’économie peut rimer avec humanité.
Prêt·e à embarquer?
L’économie sociale, ça mange quoi en hiver?
Tu en entends parler partout, mais concrètement, c’est quoi?
C’est simple : une entreprise d’économie sociale, c’est une organisation (souvent une coopérative ou un OBNL) qui existe avant tout pour répondre à un besoin dans sa communauté — pas pour générer des profits à distribuer. Elle est gérée collectivement, elle réinvestit ce qu’elle gagne dans sa mission, et elle crée de la richesse… mais une richesse humaine, durable, ancrée dans son milieu.
Autrement dit? Elle fait rouler l’économie avec du cœur. Elle soutient les services de proximité, crée de l’emploi local, renforce le tissu social… et tout ça, sans jamais perdre de vue les gens derrière les chiffres.
Pas étonnant qu’on en parle de plus en plus.
La rentrée, un moment pour faire des choix qui ont du sens
Alors que la course reprend doucement — rendez-vous médicaux, retour à l’école, lunchs à préparer, déplacements à organiser — plusieurs entreprises d’économie sociale peuvent vous accompagner, tout en contribuant activement à la vitalité de notre région.
Voici comment — et surtout avec qui — en Mauricie.
Pour prendre soin de votre santé
La Coopérative de solidarité santé Les Grès (Saint-Étienne-des-Grès)
Ici, on ne parle pas juste de prendre un rendez-vous avec un médecin. On parle d’un mouvement. D’un « assez, c’est assez » lancé par une communauté qui refusait de voir les soins de santé s’éloigner encore un peu plus. À Saint-Étienne-des-Grès, des citoyen·nes se sont rassemblé·es pour faire autrement. Pour reprendre le pouvoir sur ce qui compte vraiment : leur bien-être, leur monde, leur accès aux soins.
Résultat ? Une coopérative inspirante qui dessert aujourd’hui plus de 15 000 personnes, et qui a allumé une étincelle un peu partout au Québec — une cinquantaine de projets similaires ont vu le jour depuis.
Devenir membre coûte 50 $, mais ce n’est pas une dépense — c’est un geste concret. Un investissement dans un modèle de santé de proximité, plus humain, plus enraciné, où les décisions se prennent avec — et pour — la communauté. Et ça, c’est franchement inspirant.
La Coop Solidarité Santé Pointe-du-Lac (Trois-Rivières)
C’est ce qui arrive quand une communauté décide qu’elle ne laissera pas tomber les siens. Qu’elle ne regardera pas ses services médicaux s’effriter sans rien faire. À Pointe-du-Lac, des citoyen·nes se sont mobilisé·es avec une idée claire en tête : se soigner ne devrait jamais être un privilège réservé aux plus chanceux, mais un droit accessible à tous, peu importe son code postal.
Depuis, la Coop a rassemblé près de 6000 membres et bâti une équipe solide de 14 professionnels de la santé, tous animés par le même désir : offrir des soins humains, accessibles, ancrés dans la réalité des gens du coin. On y accueille les familles, les aînés, les nouveaux arrivants… bref, tout le monde qui cherche à être soigné avec écoute et respect.
Coopérative Solidarité Santé Le Rocher (Shawinigan)
Ce qu’on aime de cette coop? C’est qu’elle ne se limite pas à offrir des soins. Elle crée un véritable lieu de vie où prendre soin de soi prend toutes sortes de formes.
On cultive aussi le bien-être, la curiosité et le lien social. À la Coop Santé Le Rocher, on peut consulter un·e kinésiologue et repartir avec un bon livre de la bibliothèque communautaire.
Grâce aux membres qui donnent généreusement leurs livres, CD et DVD, cette biblio libre-service est devenue un petit trésor collectif où les histoires circulent presque autant que les bons conseils santé. Bref, un lieu chaleureux, vivant, ancré dans sa communauté… où l’on vient pour un rendez-vous, mais où l’on reste un peu plus longtemps, juste parce qu’on s’y sent bien.
Et franchement, ça fait changement des salles d’attente froides où on regarde l’heure passer.
Pour accompagner les tout-petits dans leur développement
Les CPE de la Mauricie
La rentrée, c’est un mélange d’excitation… et de petits (ou gros) nœuds dans le ventre — autant chez les enfants que chez les parents. Reprendre le rythme, faire confiance à une nouvelle équipe, laisser son mini entre les mains d’autres adultes… ce n’est jamais anodin.
Heureusement, dans des lieux comme le CPE-BC Flocons de rêve, Marie-Lune, Le Petit Champlain, Le Moulin des Bambins, La Tourelle de l’Énergie, Entre Deux Nuages et Carmel la Sauterelle, l’accueil est pensé pour apaiser, rassurer, entourer. Ici, chaque rentrée est vécue comme une transition en douceur.
Et franchement, quand on sent son enfant attendu avec autant d’attention, la rentrée devient tout de suite plus douce — pour lui comme pour nous.
Les Services Le Cheval Sautoir (Trois-Rivières)
Le Cheval Sautoir crée des ponts entre la maison et les milieux éducatifs en proposant des repas sains livrés directement dans plusieurs écoles et services de garde. Parce que bien manger, c’est aussi bien apprendre. Mais leur action va bien au-delà de l’alimentation.
Ils offrent aux parents et aux professionnels un accompagnement bienveillant, des formations accessibles, et surtout une oreille attentive, sans pression ni jugement. Que ce soit pour mieux comprendre le développement des enfants, traverser une période plus difficile ou simplement se sentir moins seul dans le tourbillon familial, on y trouve des ressources précieuses, humaines et rassurantes.
Bref, c’est une présence essentielle, qui aide les familles à souffler un peu… et à avancer avec plus de confiance.
Pour alléger la préparation des repas
Les P’tits plats du rivage (Trois-Rivières)
C’est le genre d’endroit qu’on découvre une fois… et qu’on ne veut plus jamais quitter et surtout, des plats qui goûtent le fait maison comme chez matante, sans avoir à sortir la planche à découper.
C’est simple, réconfortant, et franchement pas cher. Le genre de solution parfaite pour les soirs de semaine où on a tout sauf l’énergie de cuisiner — ou les lunchs de dernière minute qu’on veut éviter de faire… encore une fois.
Bref, un coup de pouce pour ton horaire chargé et pour ta communauté. Pas mal gagnant-gagnant, non?
Buffet Bouff’elles
À la base, c’était un simple projet de cuisines collectives. Mais avec le temps — et beaucoup de cœur — Bouff’elles est devenue une vraie référence en matière de traiteur… sans jamais perdre son ADN solidaire.
Derrière chaque buffet froid, chaque boîte à lunch, chaque plat livré avec soin, il y a bien plus qu’une recette bien exécutée. Il y a des femmes qui reprennent confiance en elles, qui apprennent un métier, qui retrouvent leur place dans le monde du travail à leur rythme, entourées, soutenues, valorisées.
Et ça, on le sent jusque dans l’assiette. C’est nourrissant pour l’estomac, oui — mais aussi pour l’âme.
C’est bon, c’est beau, et ça a du sens. Que demander de plus?
La Coop La Boîte à Lunch
Née d’un beau mélange entre regroupement d’achats et cuisine collective, La Boîte à Lunch prépare des repas sains, équilibrés, et franchement appétissants.
Le tout est emballé dans des contenants recyclables et thermoscellés (parfait pour préserver la fraîcheur et éviter les dégâts dans les sacs à dos).
C’est l’alliée rêvée des écoles, des garderies, des bureaux pressés… et de tous ceux qui veulent bien manger sans sacrifier leurs valeurs. Avec La Boîte à Lunch, on se régale sans culpabilité : c’est bon pour vous, bon pour votre horaire, et bon pour la planète.
Pour s’équiper sans excès (ni gaspillage)
Coopsco Trois-Rivières
Chez Coopsco Trois-Rivières, on retrouve tout ce qu’il faut pour bien commencer l’année : manuels, fournitures, papeterie, matériel informatique, collations et plus encore. Mais surtout, on y magasine dans un lieu qui vit au rythme du milieu scolaire — avec des points de service directement sur les campus du Cégep, de l’UQTR, du Collège Shawinigan et du Collège Laflèche.
Et derrière chaque achat, il y a un impact concret : les profits sont réinvestis pour soutenir les étudiants, améliorer les services, et faire rouler la coop. Bref, ce n’est pas juste du matériel scolaire. C’est un petit geste local, qui alimente un grand mouvement collectif.
Le Bon Citoyen
Ici, on ne fait pas que magasiner des morceaux ou mettre la main sur un meuble à petit prix. On entre chez Le Bon Citoyen un peu comme on entre chez un voisin qu’on aime bien : accueilli avec chaleur, sans jugement, et toujours avec l’impression qu’on fait partie de quelque chose de plus grand.
Cette entreprise d’économie sociale, c’est un lieu où se croisent une friperie bien garnie, un service de meubles de seconde main, et une aide alimentaire essentielle — le tout dans un esprit de dignité, d’écoute et de solidarité. On y vient pour faire des trouvailles, oui, mais aussi pour poser un geste qui compte.
Parce que pour certaines familles, la rentrée vient avec une pression de plus. Et en achetant ou en donnant ici, on contribue à alléger un peu ce poids-là. C’est un petit geste, mais qui, mis bout à bout avec ceux de toute une communauté, fait une vraie différence. Et ça, ça vaut bien plus qu’une bonne affaire.
Pour se déplacer intelligemment (et écologiquement)
Transport adapté et collectif des Chenaux, CTCAM Maskinongé, Haut-St-Maurice
Un rendez-vous à Trois-Rivières, une formation à Shawinigan, un souper chez votre sœur à Saint-Prosper… peu importe la destination, ces services de transport collectif et adapté sont là pour vous rapprocher de ce qui compte.
Ils rendent la mobilité plus humaine : pas de stress, pas de complications inutiles, juste un service fiable, abordable, pensé pour les réalités d’ici. Que vous soyez une personne aînée, un étudiant, un travailleur ou simplement quelqu’un sans voiture, vous avez votre place à bord.
Et le plus beau dans tout ça? C’est qu’en choisissant ces options collectives, on fait aussi un choix pour la planète et pour sa communauté. Parce que chaque déplacement partagé, chaque détour évité, chaque trajet bien pensé, c’est un petit geste pour une région plus verte, plus connectée… et franchement plus accessible.
Pour faire le plein de fraîcheur… même après les vacances
Marché public de Shawinigan
On y flâne un café à la main, on jase avec les producteurs, on repart souvent avec bien plus que ce qu’on avait prévu… et c’est tant mieux.
On peut y casser la croûte sur place, prendre une pause gourmande entre deux commissions ou juste venir pour le plaisir d’être là, dans une ambiance vivante, accueillante, résolument humaine.
Bref, c’est l’endroit rêvé pour donner du goût à sa rentrée… et pour encourager les gens passionnés qui font battre le cœur de notre terroir.
Pour garder vivants les services dans les petits villages
La Coop de solidarité Mékinac (Trois-Rives) et la Coop multiservices de Montauban
Dans certains coins de la Mauricie, il n’y a peut-être pas de grand centre commercial… mais il y a une coop. Et ça, c’est tout aussi précieux — sinon plus.
À Trois-Rives comme à Notre-Dame-de-Montauban, ces coopératives de solidarité font bien plus que vendre de l’essence ou tenir une épicerie ouverte. Elles gardent vivants les services de base, elles créent des emplois d’ici, elles évitent aux gens du coin de devoir faire une heure de route pour une pinte de lait ou un gallon de peinture.
Et on se rappelle que la solidarité, ça commence parfois par un sac de patates et un bonjour sincère.
Pour rester informé, ancré, connecté
Country POP 92,9 & 103,1
Oui, on y entend du bon vieux country, celui qui fait taper du pied et chanter à tue-tête dans l’auto.
Entre deux tounes, on y découvre des portraits d’artisans locaux, des projets portés par des bénévoles du coin, des nouvelles qui nous touchent parce qu’elles se passent à deux rues de chez nous. C’est une radio qui donne la parole aux gens d’ici, qui célèbre nos réussites, nos accents, nos idées.
Bref, ce n’est pas juste une station à syntoniser. C’est une présence familière, une trame sonore qui fait du bien et qui nous rappelle qu’on fait partie d’une communauté vivante et fière.
Et si on faisait de la rentrée… un engagement collectif?
Faire ses courses, inscrire son enfant à la garderie, planifier ses déplacements… Tous ces gestes de la rentrée peuvent devenir de petits actes d’engagement.
Et si cette année, au lieu de simplement remplir le frigo ou réorganiser l’agenda, on choisissait aussi de nourrir nos liens, de soutenir nos communautés, de marcher aux côtés de ceux qui font les choses autrement?
L’économie sociale, c’est ça : une invitation à faire partie d’un tout.
Et franchement, quoi de mieux pour commencer septembre du bon pied?



































