Une histoire d’amour, d’amitié et de solidarité !
1996, le taux de chômage est autour de 13 % et comme plusieurs personnes, je me retrouve sans emploi. J’ai terminé mes études il y a à peine deux ans et je n’ai pas vraiment de plan de carrière. Une chose m’anime : l’humain ! Je sais une chose : mon travail doit avoir du sens et je veux faire œuvre utile.
Je m’intéresse à l’actualité, la société, les changements sociaux, alors je me retrouve devant la télé à écouter des comptes-rendus du Sommet sur l’économie et l’emploi que le gouvernement de Lucien Bouchard a entrepris dans le contexte économique difficile. J’apprendrai plus tard que ce sommet a réuni, pour une première fois, non seulement le milieu économique, mais aussi les mouvements syndicaux et communautaires. Un nom apparaît : Chantier de l’économie sociale. Ma curiosité est piquée. Nancy Neamtan copréside, avec Claude Béland (Desjardins), ce grand chantier qui sera la bougie d’allumage qui tracera les 25 prochaines années de ma vie. Si l’on m’avait dit, ce jour-là, que je me retrouverais auprès de cette grande leader de transformation sociale et qu’un jour d’octobre 2013, je serais à l’Assemblée nationale pour voir chaque député.e.s, tous partis confondus, se lever pour adopter la première loi sur l’économie sociale… j’aurais dit « bien voyons donc ! ».
Ensuite, j’ai déniché un emploi à la CDEC de Trois-Rivières (que l’on appelait Économie Communautaire de Francheville à l’époque). C’est Jean-François Aubin qui m’a donné cette occasion de découvrir ma voie (merci JFA !). J’ai alors découvert, avec grand bonheur, que l’on peut concilier entrepreneuriat et mission sociale. Je l’ai vécu de tous les bords et de tous les côtés. Les deux pieds dans l’action, en étant au cœur d’une pépinière d’entreprises d’économie sociale, j’ai coupé des fils pour une coopérative de couture, fait de petites sandwichs pas de croûte pour un service de traiteur, livré une collection de vêtements pour enfants à Montréal en pleine heure de pointe, passé quelques nuits blanches pour terminer la rédaction de demandes de subventions… de beaux souvenirs et des amitiés qui perdurent (Lise, Caro, Stef, Sylvie, France, So je vous embrasse).
Alors, c’est comme cela que mon histoire d’amour pour l’économie sociale a commencé.
Depuis presque 30 ans, ce modèle économique de transformation sociale meuble mon quotidien. Partout où je vais, ici ou ailleurs dans le monde, je tente de repérer les entreprises d’économie sociale pour en faire mon premier choix de consommation. C’est un réflexe, c’est plus fort que moi. C’est ma façon de contribuer à un monde meilleur. Car derrière chacun de mes achats, je sais qu’il y a des humains qui portent les mêmes valeurs et aspirations que moi.
Je me lance donc dans ce #defieconomiesociale avec beaucoup d’enthousiasme et de fébrilité. J’espère que vous ferez des découvertes et que vous vous joindrez à moi pour faire rayonner ces entreprises qui font une différence importante dans le quotidien des gens.
Je serai de retour pour vous partager mon journal de bord tout au long du mois.
Merci Équipe du Pôle d’économie sociale Mauricie de me faire confiance. Vous me faites un beau privilège de partager ma quête avec votre communauté. C’est parti mon kiki !